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PAULETTE BOINON

Paulette Boinon, vous êtes la femme de notre dévoué cantonnier. Vous habitez la première maison du bourg, faites partie des « figures» de la commune... Que l'on ait besoin de la clef de la salle, d'arroser les fleurs de la place, de ranger la mairie ou l'école, de garder un enfant, on s'adresse à vous. Est-ce un besoin pour vous de rendre service?
P.B. : Oui, je pense que je fais vraiment partie de la commune. J'aime qu'on aie besoin de moi. Souvent c'est contraignant; nous sommes dérangés n'importe quel jour, à n'importe quelle heure. Mais si on ne me sollicitait plus, je serais très ennuyée.

Vous êtes, semble-t-il, très attachée à Bagnols. Pourquoi?
P.B. : Bagnols est un petit village, un peu comme une grande famille. Je me sens concernée par ses joies et ses peines. Quand quelqu'un perd un être cher, c'est un peu comme si ça arrivait chez nous. Nous aimons bien participer à la vie du village. Nous nous sentons un peu responsables... Parfois, je ne peux m'empêcher d'être un peu déçue par mon travail; il faut toujours recommencer le ménage. Ça se voit que lorsque ce n'est pas fait !...

Parlez-nous de votre enfance.
P.B. : Je suis née à Saint-Laurent-d'Oingt. Nous étions quatre enfants vivants. Mes parents n'étaient pas riches, mais je garde de bons souvenirs de mon enfance: par exemple, l'été nous mangions tous ensemble au jardin; j'aimais par dessus tout les dimanches matins parce que ma mère nous donnait un grand bol de café au lait avec du pain tout frais qu'elle allait chercher pour nous très tôt ce jour-là. Le dimanche encore, ma mère nous emmenait à pied pour de longues promenades à travers la campagne, ou bien dans les villages voisins, Sainte-Paule, Theizé... Quand il y avait une fête, nous regardions; elle nous achetait une boisson et nous rentrions à la maison. Je me souviens aussi de mon retour à la maison paternelle après la mort de mon premier mari, de la chaleur et du réconfort que j'y ai trouvé malgré ma détresse.

Comment êtes-vous venue à Bagnols ?
P.B. : En 67, nous habitions à Pontcharra. Sylvie avait trois ans. André travaillait dans une usine de Tarare avec le gendre de M. Fougeras. C'est par lui qu'il a appris que le poste de cantonnier allait se libérer à Bagnols ; il a postulé... et nous nous sommes installés en mai. Jean-Marie Dumas et André Duret nous ont aidés à déménager. J'attendais Aline... Après, Luc, Catherine et Stanislas sont nés à Bagnols.

Auriez-vous aimé exercer une profession? Laquelle?
P.B. : J'ai toujours beaucoup aimé m'occuper des enfants. J'aurais voulu être puéricultrice.

Quel est votre plus mauvais souvenir?
P.B. : C'est au moment de l'accident de Luc; c'est aussi à ce moment-là que j'ai senti la solidarité et la sympathie des Bagnolais.

Et le meilleur?
P.B. : Il est tout récent: c'est la naissance de ma petite fille.

Vous qui avez été la seconde maman de tant d'enfants, quels sentiments éprouvez-vous?
P.B. : Elle restera à moi ! Chaque enfant que j'ai gardé est parti, bien sûr, et ça fait mal pour toutes les fois. Lorsque je m'occupe d'un enfant, je ne peux pas ne pas m'attacher et chaque séparation a été un petit drame. Maintenant (ils ont entre 2 et 21 ans !), j'aimerais pouvoir tous les rassembler un jour, mais ils sont... nombreux!

Quand votre vie très occupée vous laisse quelques loisirs, quelles sont vos activités préférées?
P.B. : J'aime bien faire un peu de décoration, fabriquer des coussins... Et puis j'aimerais voyager un peu, pas bien loin, pas trop longtemps, mais je voudrais aller à Annecy, à Genève, visiter la Suisse. Mais ce que j'aimerais surtout, c'est habiter une maison qui soit vraiment en pleine nature avec un jardin et des arbres.

Que votre rêve se réalise un jour. Merci Paulette.


CONTRE LA MUCOVISCIDOSE, MARCHEZ AVEC NOUS
Chaque jour, en France, nait un enfant atteint de mucoviscidose. Plus de deux millions de personnes en bonne santésont portreuses du gène qu'une équipe de recherche canadienne a pu isoler en août 1989.
Dès maintenant, c'est une course contre la montre qui s'engage pour la vie de milliers d'enfants qui souffrent de ce mal dont les troubles pulmonaires et digestifs sont permanents et redoutables.
Pour subvenir aux besoins croissants de la recherche, l'Association française de lutte contre la Mucoviscidose a créécc La Virade de l'Espoir JO.
La Virade, c'est une grande marche parrainée organisée le ""ême jour dans 45 villes de France, le 23 septembre 1990.
Cette année, pour la première fois, une Virade de l'Espoir aura lieu à Frontenas. Pour relever ce défi, nous avons besoin de vous tous, particuliers, associations, écoles... D'ores et déjà, réservez votre journée !
Renseignements: M. et Mme Bouquet, BP 40, 69620 Le Bois d'Oingt.


SACREE TF1
Premier choriste de la chorale de Bagnols : « Dis donc, tu te rends compte, on va à Bercy, dans les studios de TF1 pour chanter dans l'émission Avis de recherche! "
Deuxième choriste: "Départ prévu le 5 juin à 12 h sur la
place! "
Catastrophe ! Le 4 juin à 20 h 45 : « Allo, ici les services de Patrick Sabatier. Nous ne payons plus le car pour monter à Paris. Voyage annulé! "
Qu'ils furent déçus, les mômes... Allez donc faire confiance aux adultes, tiens !...

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