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      Bonjour, ce n’est pas sans difficultés que nous 
        avons placé ce rendez-vous… mais nous y voici ! Commençons
        à faire connaisance, dites-nous comment vous êtes arrivés 
        à Bagnols.
Cela va faire 8 ans que nous sommes ici, avec la création de ce 
        lotissement. Il nous a fallu 2 ans entre les premières démarches 
        et notre installation ! Je travaillais à Chatillon d’Azergues 
        comme conducteur de travaux dans le bâtiment et nous habitions à 
        Ecully.
        Je faisais beaucoup de vélo par ici, le week-end nous nous promenions 
        dans la région et nous cherchions ainsi un village qui soit encore 
        à taille humaine. Nous avions trouvé sur Ternand mais des 
        désistements pour Bagnols nous ont permis d’avoir un terrain 
        au Plan 2. Nous n’avons aucun regret, nous avons été 
        bien accueillis. Le barbecue annuel du Plan nous a permis de rencontrer 
        les voisins. Les Classes en 8, la paroisse du Bois d’Oingt, les 
        enfants avec l’école et le club de basket ont élargi 
        nos relations sur la commune. Nous avons trouvé facilement une 
        nounou. Nous avons été introduits dans les différentes 
        fêtes du village. 
      
Pouvez-vous nous dire quand vous êtes arrivés en
        Europe ? 
Je suis arrivée en France en septembre 1985 pour mes études. 
        A Lyon… Je voulais une petite ville au Sud et ensoleillée 
        ! Heureusement, je suis allée fin septembre
        en Avignon où j’ai passé mon DEUG, c’était 
        un peu mieux ! Ensuite, mon deuxième cycle, je l’ai fait 
        à Lyon. J’ai passé une maîtrise de biochimie. 
        Je devais ensuite
        repartir en Martinique. Mais j’ai rencontré mon mari à 
        la fac à Lyon. Lui, il est venu en France en juin avec ses parents 
        à l’âge de 6 ans, ça a été plus 
        facile. Sa famille
        est originaire de la Guadeloupe, ses parents sont repartis au soleil à 
        la retraite. 
Retournez-vous souvent aux Antilles ?
Depuis 7 ans, nous n’y étions pas retournés à cause des travaux de la maison mais cette année nous y sommes allés un mois. Par contre nos parents viennent régulièrement au moins deux mois.
Parlez-nous un peu de votre vie professionnelle.
Françoise : Je travaille depuis 11 ans dans une société 
        CPS Technologie basée à Craponne qui met des données 
        informatiques sur des supports plastiques comme les cartes bancaires. 
        Certes c’est en décalage avec mes études mais je m’y 
        plais. Avant de m’être arrêtée pour mon aînée, 
        je faisais du contrôle de qualité des aliments.
        Rodolphe : Je suis maintenant coordinateur de travaux à KEOLIS-Lyon 
        (métro de Lyon).
Vos enfants ?
Nous avons deux filles. Andréa a 16 ans et est au lycée 
        de Tarare en première. Laurine a 10 ans et est en CM1 à 
        l’école de Bagnols. Ce sont deux basketteuses. Andréa 
        joue à Tarare en région, elle avait commencé ici 
        à l’E.B.B.O. mais il n’y avait plus d’équipe 
        de son âge. Laurine jouait au Bois d’Oingt à l’E.B.B.O., 
        elle était surclassée en poussine.
      
Et pour vous, quels sont vos loisirs, vos distractions ?
Déjà conduire les enfants à leurs activités 
        ! Françoise pratiquait l’athlétisme en compétition 
        et moi le hand en national 3. Je continue à faire du vélo 
        de route, fait de la marche à pied avec notre fille ou notre voisine, 
        du footing. Nous allons aussi au
        cinéma à Lyon. Nous avons aussi beaucoup lu pour mieux connaître 
        le village et sa région. Nos filles ont des abonnements et fréquentent 
        les bibliothèques scolaires, nous n’allons plus à 
        la bibliothèque municipale que pour l’heure du conte le mercredi.
Que diriez-vous pour conclure ?
        Notre paysage change, nous étions entourés de vignes, plusieurs 
        ont été arrachées. Nous avons voulu retrouver la 
        campagne en venant ici, nous souhaitons que Bagnols puisse rester un « 
        petit » village. Des arrivées trop massives comme dans certaines 
        communes voisines font peur, ce serait une perte d’identité 
        pour notre village. Nous voulons saluer tous les Bagnolais et les remercier 
        pour leur accueil.
 Inutile de préciser que nos hôtes nous ont fait partager 
        un punch antillais avant de se quitter !