Luis GONZALES

Issu d'une grande famille installée à Bagnols en 1963, vous quittez le village pour le retrouver l'an dernier après avoir pris la gérance du "Petit Bagnolais".

Tout d'abord que vous rappelle cette photo? (1)
LG. : - J'ai appris à parler et à lire le français avec "Poucet et son ami". Je ne connaissais pas du tout la langue française.

Et un an et demi après vous avez obtenu le Certificat d'Etude avec le premier prix de français du canton!

LG. : - Je suis ensuite allé à Villefranche à la Cité Technique préparer mon CAP de serrurier chaudronnier.

Que vous avez obtenu avec mention.

L.G. : - En 1968 je travaillais dans une entreprise de serrurerie à Limonest et je rentrais tous les soirs à la maison avec mon père. En 1973 j'ai quitté Bagnols. A Villefranche je suis entré au C.S.v. comme demi de mêlée ou ailier selon les besoins. J'étais souvent au siège du club, "Le Café du Promenoir" où je donnais la main. C'est là que m'est venue l'idée de reprendre un bar. En 1980 je m'installe donc au "Drop" rue d'Anse. Je joue toujours au rugby, je participe deux fois par an aux tournois de vétérans.

Vous êtes sportif... Quels sont vos autres domaines de prédilection?

L.G. : - Avec le "Drop" je me suis mis aux boules. Je me suis passionné et je me suis engagé dans de nombreux concours. Depuis trois ans je pratique le saut à l'élastique.

Quel est votre record?

LG. : - Le saut le plus important: 145 mètres, mon rêve est de battre cette hauteur... Pour le nombre de sauts, le maximum: sept sauts en un après-midi...

Que signifie pour vous votre retour à Bagnols ?

L.G. : - Bagnols, c'est un pays de connaissance. Le Maire m'a averti que la municipalité cherchait un gérant pour le café... J'avais envie de changer d'air... L'ambiance d'un bar à la campagne me convient mieux, les contacts avec la clientèle sont plus chaleureux.
Avant je sortais avec les parents, maintenant je sers les enfants... C'est là qu'on se rend compte qu'on a vieilli!!!

Avez-vous des projets?

LG. : - Qui n'a pas de projets! Je souhaite que le bar devienne un lieu de rencontre ouvert à tous.

Et vos enfants?

L.G. : - J'ai une fille et deux garçons qui entrent dans la vie adulte. Moi-même je ne suis pas sûr de savoir ce que c'est qu'être adulte, mais il me semble qu'une indépendance financière et affective en est la condition.

Quelle sera votre conclusion?

L.G. : - Je suis content d'être revenu à Bagnols, c'est comme un retour aux sources. Faire un travail qu'on aime dans un lieu qu'on aime c'est un plus de l'existence!

Propos recueillis par S.B. et F.M.P

(1) Une photo de l'école de Bagnols de 1965