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Beaucoup de Bagnolais ont visité, sinon remarqué, "l'Amandier". Cet atelier de tourneur sur bois situé à côté de l'église mais peu connaissent l'artisan d'art lui-même et encore moins Jean-Louis FAYOLLE.
Voulez-vous satisfaire notre curiosité ?
- J'ai passé mon enfance dans la région de St Symphorien sur Coise. J'ai reçu une formation de menuisier puis j'ai exercé le métier d'éducateur technique en menuiserie d'abord à SACUNY (BRIGNAIS) avec des élèves en difficulté scolaire ensuite en entreprise avec des adultes en voie de réinsertion. J'assurais la gestion de l'atelier menuiserie en les initiant au travail du bois. Malheureusement les subventions ont été supprimées et j'ai connu le chômage. Ma rencontre avec Claudine m'a fait découvrir Bagnols et je m'y suis installé en 1986.
Comment êtes-vous parvenu au métier de tourneur sur bois ?
-Pour sortir du chômage, j'ai éprouvé le besoin de me recycler dans le travail du bois et dans ce beau cadre de pierres dorées qu'est le village de Bagnols, j'ai voulu m'orienter vers un travail d'art. J'ai donc passé six semaines de formation dans l'Hérault puis six semaines de stage en entreprise. Je me suis équipé et installé dans la cave de la maison en 1999.
Parlez-nous de votre travail.
- J'ai quitté la tournerie industrielle pour me consacrer au tournage d'art. Au début je fabriquais surtout des objets utilitaires sur lesquels je passais beaucoup de temps, ce qui m'obligeait à fixer des prix peu compétitifs par rapport aux objets fabriqués en usine, surtout ceux provenant de l'étranger. Maintenant j'évolue de plus en plus vers la création pure comme les objets décoratifs ou des sculptures.
Quel processus suivez-vous pour arriver à la fabrication de tels objets ?
- Le plus souvent j'ai une idée préconçue de ce que je veux fabriquer et je choisis le bois qui convient dans sa matière et dans sa forme. Quelquefois, j'ai une pièce de bois et l'inspiration me vient en la travaillant.
Quelles sont les essences de bois que vous utilisez et où les trouvez-vous ?
- Je recherche uniquement des arbres fruitiers de la région ce qui facilite mon approvisionnement : châtaigniers, noyers, cerisiers, pruniers, amandiers…. Bien sûr ce qui est plus rare du bois d'orme, d'if ou de cade (genévrier de garrigue). Si ce sont de vieilles souches ou des arbres malades : tant mieux ! Mais je peux aussi occasionnellement remplacer une pièce d'un vieux meuble : un pied de chaise ou de table ou d'une balustre.
Où pouvez-vous vendre les objets que vous fabriquez ?
- D'abord à la boutique "l'Amandier" ; je conserve une clientèle bagnolaise assez fidèle avec, en plus, des clients du château très friands de ma production. Malheureusement ces derniers se font rares. Je me déplace de temps en temps sur les marchés ou expositions artisanales mais hélas ! les professionnels sont confrontés souvent à de simples revendeurs d'objets fabriqués en usine et parfois à l'étranger.
N'y a-t-il pas une organisation pour promouvoir le tournage d'art sur bois ?
- Si, je suis adhérent à l'A.F.T.A.B. (Association française de tourneurs d'art sur bois) qui réunit 450 tourneurs d'art sur bois professionnels et amateurs et où l'on peut confronter nos expériences et échanger nos idées. La 2ème journée mondiale des tourneurs sur bois se déroulera le 1er juin à Puy St Martin (Drôme) et sera ouverte aux visiteurs.
Quels sont vos projets dans votre travail ?
- Je veux m'orienter de plus en plus vers la création d'objets de décoration et de pièces sculptées sans oublier que le tournage sur bois est assez ancien ; ainsi le livre que je vous montre traite de ce sujet en patois et date de 1906 !
Merci Jean-Louis. Nous souhaitons que votre atelier accueille de nombreux Bagnolais et autres visiteurs.
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pour compléter cette page seront les bienvenus. (contact@bagnols.net)