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SUCCESSION DES CURES DE BAGNOLS

Depuis 1588

(Registres paroissiaux et petites archives du presbytère)

Le Rôle du Curé de Bagnols sous l'Ancien Régime.

A Bagnols, comme dans les autres paroisses, le curé détenait, sous l'Ancien Régime, un pouvoir temporel en plus de son pouvoir spirituel.
Il avait la charge des âmes de la paroisse, dirigeait les exercices du culte et apparaissait aussi comme le gardien de la morale publique (voir son intervention dans l'affaire des danseurs de la ferme du Colombier).

Il était souvent le seul à savoir écrire. Par là même et comme l'en chargeait l'ordonnance de Villers-cotterêts, décrétée par François 1er en 1539, c'est lui qui inscrivait, dans le registre paroissial, tous les sacrements correspondant aux actes importants de la vie : baptêmes, mariages, décès.

A cette époque. peu de paroissiens échappaient ni ne désiraient probablement échapper à ces sacrements.

Les registres paroissiaux de Bagnols couvrent une longue période s'étendant de 1587 à 1792. ils ne sont relayés par l'état civil qu'après promulgation de la loi du 20 septembre 1792.
La fonction d'écrivain public du prêtre ne s'arrêtait pas là. Ainsi le 22 Février 1731, Messire Girarde, curé de Bagnols, joue le rôle de secrétaire du notaire royal Dumont pour établir, en "la maison curiale", une quittance pour Jean Démours contre trois créanciers. Le prêtre est assisté de Pierre Vial, son neveu, diacre du diocèce, tous deux signeront l'acte avec le notaire Dumont.
La signature d'un créancier est à peine lisible, les deux autres déclarant ne pas savoir écrire.
En 1744, le même curé Girarde est témoin dans un acte de vente par un autre notaire, Vial (qui, lui sait écrire !), vente "de Toussainte Quentin, veuve d'Antoine Daoust, Dénier à Bagnols, en faveur de Jean Desmours, maître cordonnier du dit lieu". Dans la maison curiale, il est cette fois assisté de Pierre Bonnard, vicaire de Bagnols, les deux autres témoins et la vengeresse ne savent pas signer.
En 1751, le curé Girarde et son vicaire Jean-claude Dupont sont témoins dans le contrat de mariage établi par le notaire Vial entre Jean Démours fils, vigneron et Benoîte Bony. La future épouse, son père et plusieurs témoins ne sauront pas signer.
Le curé n'était pas toujours réduit à la simple"portion congrue". Il pouvait bénéficier de rentes faites par ses ouailles. Ainsi, en 1759, Antoine Sage, potier de terre vend à Jean Desmours "une vigne d'environ deux nommées (Soit 2/3 de bicherée) au Garet, moyennant la pension annuelle de quatre livres à payer au curé de Bagnols et ta ses successeurs à perpétuité (!)".

Desmours s'engage pour lui et pour les siens, à porter, à perpétuité (!), quatre livres chaque année à la Saint-Martin au curé. On retrouve encore les reçus de cette rente signés par le curé Rousset de 1782 à 1785.
Un descendant Desmours (Jean-Marie) qui se fait tirer l'oreille pour payer les quatre livres annuelles, demande le 12 prairial de l'an IV (1er juin 1796) à racheter la rente. Greppo, le receveur de l'enregistrement du Bois d'Oingt fixe le rachat à 88 francs, mais le même Greppo ajoute "que cette demande a été par lui envoyée à son directeur à Lyon, mais a été probablement égarée à la Poste, puisqu'un en a jamais eu de nouvelles"...

Extrait du livre "Bagnols au fil des ans" (Pierre Guerrier et Joseph Barrel-1998). Page 85.

2000 : Bénédiction du Coq Gaulois qui est à la cime du clocher de l'église, le 14 décembre 2000.

Liste des Curés de Bagnols

1588. Messire Jean Chousson (36 années de cure)
1624. Antoine Lépin (8 ans)
1632. Jean Morin (33 ans)
1665. Antoine Crouzet (27 ans)
1692. Alexandre Tardy (26 ans)
1718. Laurent Girarde (55 ans)
1773. François Rousset (vicaire de L. Girarde depuis 1760, curé pendant 17 ans) 1791. M. Guyonnet (quelques mois de cure)
1791. M. Margaron (curé assermenté)
1797. M. Villert (idem)
1801. M. Fillon (mort curé de St Genis les Ollières)
1803. Adrien Décroze (mort à Bagnols)
1815. Clément Villecourt (sera évêque de la Rochelle et cardinal à Rome)
1817. M. Réal (curé à Maule, diocèse de Versailles)
1828. Jean-Claude Victor Descaillot (mort à Bagnols, dalle dans l'allée centrale)
1844. Jean-Claude Parrel (curé de St Augustin)
1851. Claude Vernay (transporté à Thurins)
1863. M. Bouiller (transféré à Roanne)
1865. Etienne-Isidore-Jean Morin (transféré à Ancy)
1868. Benoît Guerle (mort à Bagnols)
1871. Charles Blay
1892. Eugène-François Charnay
1893. François Montagny
1899. M. Robert
1900. M. Guiguet
1913. M. Michelin
1915 à 1942. M. Pérole
1945 à 1948. M. Perrin
1948. M. Loison, dernier curé nommé sur Bagnols..